dimanche 24 mai 2015

CHERE AMIE


Chère amie, Permet à l’infortuné que je suis de venir importuner ton incomparable personne…
Tu es l’ensemble de toutes les qualités. Mon amour pour toi est si fort malgré la distance qui nous sépare que je n’ose m’approcher de toi ; sa force est égale au produit de nos deux masses divisé par le carré de la distance qui nous sépare, selon l’heureuse, l’amoureuse formule découverte par notre très cher ami, je veux dire NEWTON.

L’intensité de mon amour est inversement proportionnel au carré de la distance entre nos deux corps – je ne parle pas la chair collée aux os.-
Lorsque cette distance est nulle, mon amour est infini, mais il est aussi rejeté à l’infini.
Nous sommes liés par la même relation que celle qui existe entre deux ensembles identiques, tout élément de l’un appartient à l’autre, donc tout ce qui t’appartient m’appartient aussi.
Selon le principe de la réflexivité, tu es égale à toi-même chérie, toi et moi sommes égaux ou plus ou moins identiques : donc selon le principe de la transitivité, je t’appartiens ou si tu préfères, tu es mon espace vectoriel -pour ne pas dire corps -.

Chérie, tu es jolie et forte en […]  (c’est pourquoi je t’aime d’ailleurs). Etant jolie et forte en […], tu es donc la même raison, tu es donc la négation de toute assertion prétendant le contraire.

Mais voilà, j’ai un petit problème qui me tracasse : par hypothèse, je t’aime, la thèse consiste à savoir si toi aussi tu m’aimes.
Pour démontrer ce petit théorème, j’emploie le principe du tiers exclu.
Je me dis : tu m’aimes ou tu ne m’aimes pas, mais si tu m’aimes, tu ne peux pas ne pas m’aimer - moins fois moins font plus -, donc tu m’aimes.

Chérie, tu es le lieu géométrique de tous mes sentiments circulaires, le centre de mes pensées algébriques.
Ton corps - Shut ! Pas d’arrière-pensée - est la limite de mes sensations lorsque mes sentiments tendent vers l’infini.
Tu es le but, la somme, le produit, le quotient, la différence… bref, l’équation quadratique de toute mes actions

Enfin, tu es mon quantificateur universel en même temps que référentiel.
A nous deux, nous formons un couple produit : tu es le premier élément ou la première projection et moi je suis le second élément ou la seconde projection.
Je voudrais te présenter cette opération (dénommée antiturc) : le produit cartésien de nos deux amours reliées entre eux par une fonction bijective.
Mais, hélas ! Ton regard est mon plus grand commun diviseur et moi seul, le plus petit commun multiple.
Oh ! Femme, reçois mon adoration analytique synthétisée analytiquement.

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