mardi 28 avril 2015

LES PASSANTES



Je veux dédier ce poème
A toutes les femmes qu'on aime
Pendant quelques instants secrets
A celles qu'on connaît à peine
Qu'un destin différent entraîne
Et qu'on ne retrouve jamais

A celle qu'on voit apparaître
Une seconde à sa fenêtre
Et qui, preste, s'évanouit
Mais dont la svelte silhouette
Est si gracieuse et fluette
Qu'on en demeure épanoui

A la compagne de voyage
Dont les yeux, charmant paysage
Font paraître court le chemin
Qu'on est seul, peut-être, à comprendre
Et qu'on laisse pourtant descendre
Sans avoir effleuré la main

A celles qui sont déjà prises
Et qui, vivant des heures grises
Près d'un être trop différent
Vous ont, inutile folie,
Laissé voir la mélancolie
D'un avenir désespérant

Chères images aperçues
Espérances d'un jour déçues
Vous serez dans l'oubli demain
Pour peu que le bonheur survienne
Il est rare qu'on se souvienne
Des épisodes du chemin

Mais si l'on a manqué sa vie
On songe avec un peu d'envie
A tous ces bonheurs entrevus
Aux baisers qu'on n'osa pas prendre
Aux cœurs qui doivent vous attendre
Aux yeux qu'on n'a jamais revus

Alors, aux soirs de lassitude
Tout en peuplant sa solitude
Des fantômes du souvenir
On pleure les lèvres absentes
De toutes ces belles passantes
Que l'on n'a pas su retenir

lundi 27 avril 2015

LA GUERRE



A voir le succès qui se taille
Le moindre récit de bataille,
On pourrait en déduire que
Les braves gens sont belliqueux.

La guerre,
C'est sûr,
La faire,
C'est dur,
Coquin de sort !
Mais quelle
Belle fête,
Lorsqu'elle
Est faite,
Et qu'on s'en sort !

C'est un sacré frisson que donne
Au ciné, le canon qui tonne.
Il était sans nul doute d'un
Autre genre autour de Verdun.
Au pays des Congolais, on se pique
D'art martial, on se repaît
De stratégie en temps de paix.

"Allons enfants de la patrie",
A tue-tête, on le chante et crie.
Qu'on nous dise : "Faut y aller !",
On est dans nos petits souliers.

C'est beau, les marches militaires,
Ça nous fait battre les artères.
On semble un peu moins fanfaron,
Sitôt qu'on approche du front.

Les uniformes et les bottes,
Les tuniques et les capotes,
C'est à la mode, on les enfile
Très volontiers dans le civil...

A voir le succès qui se taille
Le moindre récit de bataille
On pourrait en déduire que
Les braves gens sont belliqueux.


Par Jean-fraterne RUYANGE

samedi 25 avril 2015

HYMNE AU POETE



Sans même que tu t’en doutes,
Par la grâce de ton chant,
Tu nous soutiens sur la route
Où nous allions en trébuchant.

Quand tout nous pèse et nous coûte,
Qu’on pleure les jours d’antan,
C’est toi qui mets en déroute
Nos soucis et nous détends.

Le corps s’épuise et se voûte,
Et le froid sur nous descend.
Mais sitôt que l’on t’écoute,
Agit ton charme apaisant.

Ainsi, sans que tu t’en doutes,
O poète par ton chant,
Tu nous soutiens sur la route
Où nous allions en trébuchant.

Par Jean-fraterne RUYANGE